ARL-MRS #4 : Dédales paradisiaques !

Cette année, contrairement aux précédentes éditions, le parcours du mythique Arles-Marseille contournera l’étang de Berre par le sud, offrant aux participants l’opportunité de traverser la Camargue et la zone industrielle de Fos, deux déserts, l’un de sel, l’autre industriel. La seconde partie du parcours, très accidentée, traverse le massif du Castillon et la Chaîne de l’Estaque.

Nous sommes plus que fiers de cet itinéraire. D’abord parce que personne ou presque n’avait osé imaginer ou réussi à tracer cette « voie sud » pour Marseille. Mais aussi parce qu’avec le temps, vient la sagesse : Alors que les précédents parcours se caractérisaient par un tempo effréné de changements de surfaces, une alternance rapide de segments gravillonnés, terreux, bitumés, cimentés… dans une frénésie rythmique proche de la transe ou du kuduro, le down tempo qui prévaut à cette quatrième est plus « ambiant » que « jungle beat ». Cette fois, les segments de digues, de pistes, de route et de monotraces s’enchaînaient avec longueur et élégance, dans les dédales paradisiaques et contrastés des Bouches du Rhône.

NB1 : Ce parcours est exigeant d’un point de vue athlétique et technique. Soyez autonomes en matière de guidage et d’orientation, prévoyez des lumières avant et arrière en cas d’arrivée tardive.

NB2 : Il n’y a pas le moindre point d’eau pour les 50 premiers km (seulement un bar au km 54, voir road book). L’itinéraire emprunte de longs segments isolés, sans possibilité de trouver de l’aide. Soyez autonomes en ce qui concerne les réparations et l’alimentation.

NB3 : Le passage à l’heure d’hiver dans la nuit qui précède l’évènement est à prendre en compte pour votre heure de réveil et les horaires de train.
Ce changement d’heure est également susceptible de faire disparaître la liste des inscrits sur la page de l’évènement. Ne vous inquiétez pas si plus aucun inscrit n’est visible le 30 à partir de 0h00, ce bug est courant sur Strava.

Les fichiers gpx et le road book seront postés sur la page Strava de l’événement quelques jours seulement avant la date. Restez connectés !

Vive Le Gravel – le tour des empègues

Évènement de club Arles Gravel – Dimanche 12 décembre 2021 – 9h00
Point de rencontre : Café de l’Avenir, 3 Place Ledru Rollin, 30740 Le Cailar

« Alors que le soleil se lève à peine sur la Costière, les jeunes du village ont sauté sur le plateau du camion; les fougasses encore chaudes fument dans les caisses en carton et embaument les narines du groupe à peine réveillé. il est encore tôt, mais dans les rues, on sent monter les préparatifs de la fête votive. Les bars provisoires sont en place depuis la veille au soir sous les chapiteaux blancs, les arènes résonnent des coups de marteaux, et les barrières métalliques barrent les rues qui vont être interdites aux taureaux de Camargue pendant l’abrivado.

La musique embarquée, diffusée par de mauvais hauts-parleurs, annonce l’arrivée du camion. Devant chaque maison, on fait halte, on sonne à la porte. Il n’y a pas de famille qui n’achète une ou plusieurs fougasses. À chaque fois, c’est la coutume, les jeunes appliquent le pochoir là où on leur dit de l’empéguer ; souvent sur un montant du porche du garage, parfois sur la porte du compteur de gaz.

D’une année à l’autre, l’empègue représente une tête de cheval, une cigale, ou une scène de course Camarguaise. Les lettres VLJ (Vive La Jeunesse), suivies de l’année du millésime, parachèvent le motif. Lorsque la fête votive sera passée, chaque devant de porte témoignera de la générosité de son propriétaire.
Certes, il arrive qu’un rafraîchissement de façade ou des travaux de restauration fasse disparaître à jamais d’anciennes empègues. Mais certains villageois, soucieux de leur réputation, protègent jalousement et collectionnent les empègues sur leur perron comme d’anciens combattants arborent fièrement leurs médailles. »

Au départ et à l’arrivée du Cailar, un village emblématique de la Course Camarguaise, Arles Gravel propose une sortie de 80 km et 600m de dénivelé positif qui permettra de découvrir la Petite Camargue et les premiers contreforts de la Costière de Nîmes, en longeant des marais, des canaux, des vignes, des élevages de taureaux, et de traverser Beauvoisin, Générac, Vauvert, Gallician, Franquevaux, Saint-Gilles, qui pour l’occasion afficheront leurs plus belles empègues.

> Inscriptions et infos complètes

ARL -> MTP #2

Les clubs Strava Original Montpellier Gravel, Arles Gravel et Mi-Fixe Mi-Gravel s’associent pour la deuxième édition de ce désormais classique gran fondo gravel entre Arles et Montpellier.
Le principe du « gare à gare » est toujours aussi simple : Le matin, les montpelliérains prendront le train pour prendre le départ à Arles avec les arlésiens, qui prendront le train à leur tour pour rentrer chez eux une fois arrivés à Montpellier.
Le parcours 2021, plus vallonné qu’en 2020, passera par Bellegarde, Générac, Calvisson, Sommières, Vendargues… : Un parcours plus athlétique donc, mais tout autant roulant et fluide, idéal pour un premier gran fondo gravel, également adapté à la pratique du pignon fixe gravel.
Il ne s’agit pas d’une sortie de groupe, chacun roulera à son rythme. Pour parer à toutes les éventualités, les participants sont invités à s’équiper d’un GPS avec la trace du parcours, d’un kit de réparation en cas de crevaison, d’un ravito consistant et d’au moins deux bidons d’eau.
À l’arrivée à Montpellier, un point de rassemblement est prévu dans un bar à bières.

ARL MTP 2021

Orange is the new gravel

Article initialement publié sur http://bike-cafe.fr

Dimanche 20 juin 2021 avait lieu le premier évènement post-confinement du club Strava Arles Gravel, une boucle « tranquille, en groupe » de 90 km autour de la ville d’Orange, dans les pas de Jean-Henri Fabre, le célèbre entomologiste français qui avait choisi ce territoire vauclusien pour observer et décrire la vie des insectes.parcours+visuel

Non content de proposer un parcours original signé Fabien A. Simpe dans de magnifiques paysages de vignes et de coteaux, Arles Gravel organisait cet événement en collaboration avec La Rustine, le nouveau café-vélo installé dans les locaux de La Pédalerie . Bike Café se devait donc, à double titre, d’être présent sur place, pour goûter tout à la fois aux galets de l’Aigue et à l’IPA de la Rustine. Une multi-dégustation plus qu’agréable, dont compte-rendu dans les paragraphes suivants…Toscane

Bien sûr, il existera toujours des cyclistes frileux qui ne savent pas lire les prévisions météorologiques, et les faibles risques d’orage annoncés pour le début de soirée avaient convaincu la moitié des cinquante inscrits de ne pas se lever le matin ; bien sûr, les Orangeois réélisent sans cesse depuis 1995 un maire qui ne brille pas par ses qualités d’humanisme et d’ouverture aux autres (c’est le moins qu’on puisse dire)… Il n’empêche que la proposition « Orange is the new gravel » était pleine de promesses et plus de vingt cyclistes étaient bien présents au rendez-vous.ride-03

La météo a respecté ses promesses et nous offrit un temps chaud et lourd, sans la moindre goutte de pluie. Sous un ciel d’un magnifique gris titane, il fut laissé toute latitude au peloton de parcourir allègrement les chemins blancs, bords de vignes, petites routes et singletracks herbeux que proposait le parcours.Autop

Il faut dire que Fabien A. Simpe n’avait pas fait les choses à moitié. Ce fringant cycliste, réputé pour sa vivacité et son farouche attachement aux libertés individuelles, nous avait pour l’occasion concocté un tracé gravel absolument parfait, où les continuels changements de rythme, de directions et de surfaces ont permis à tous d’avaler 90 km sans voir le temps passer et la fatigue peser.

aqua-01Dans des paysages assez proches de ceux qu’on peut trouver en Toscane, la map a offert des traversées de villages tout en suavité (Sérignan-du-Comtat, Rochegude, Piolenc, Caderousse, Châteauneuf-du-Pape), des fulgurances techniques sur les galets de l’Aigue et le terrain sablonneux des vignes et des pinèdes, dans les sèches montées de collines et les cailloux de la garrigue. Nous avons ainsi traversé les paysages en toute fluidité, comme dans un rêve limpide et fascinant, sous un ciel digne d’un péplum en Technicolor.aqua-03

La diversité du parcours n’avait d’équivalent que celle de la personnalités des cyclistes présents. Tandis qu’en tête, Hélène Bocquet faisait décoller à la moindre bosse un lourd Kona Rove en acier comme s’il s’était agi d’une lame de carbone et que Nicolas Vandeputte alternait sprints rageurs et raidards en danseuse à la façon d’un grimpeur Colombien, en queue de peloton, Marjolaine Charrière et Ulysse F représentaient allègrement les valeurs d’un cyclisme plus tranquille, touristique et bavard. Tout en nuances et fluides comme du vif argent, Gérard Giacobbe et Éric Segard circulaient d’un bout à l’autre de la file.Triptyque-Pascal et François Boidin

Pascal Colomb et François Boidin de La Pédalerie, qui nous ont si gentiment accueilli au magasin, veillaient au grain ; Laurent Biger de More Gravel ne ratait pas une occasion de prendre des photos… Adrien Moniquet et Alexis Collart, qui en Open U.P. qui en VAE, passaient du coq à l’âne. Partout ça souriait, ça pédalait, avec l’évidente joie de ceux qui savent qu’ils sont en train de partager un moment unique. Fidèle à sa fréquence de pédalage plus proche d’un tempo drum n’bass que de celui d’un paso doble, Fabien A. Simpe menait notre fier équipage d’un train régulier et protecteur, avec l’assurance d’un vieux briscard.ride-06

Les fleurs tardives de la garrigue, céphalanthères, aphyllanthes… étaient survolées par les hyménoptères pollinisateurs : mégachiles ou xylocopes, si chers à Jean-Henri Fabre. La poussière du chemin entouraient les cyclistes d’un halo scintillant. Tout donnait à penser que cette matinée serait une réussite, et elle le fut, de bout en bout.ride-02

Puisque le gravel est, par essence, une discipline métisse, le peloton proposait une belle diversité de vélos, une « United Colors of Gravel ». Tandis que la compagne d’Éric Segard pilotait brillamment un étonnant Vaast A1 australien en alliage de magnésium, Anne de Rosilles s’affichait au guidon de son gravel Caminade entièrement doré. Thibault Herrenschmidt, lui aussi un fidèle de la marque pyrénéenne, utilisait un Allroad manchonné-collé ; sans citer tous les vélos du peloton, on a pu remarquer l’étrange gravel MW testé pour l’occasion par Laurent Biger, un Genesis Croix de Fer 30 assez girly, un 3T Exploro un peu grinçant, deux Trail Road Origine très amoureux,  un américain Salsa Fargo monté par une italienne, tandis que votre serviteur avait choisi de sortir avec son Cinelli Tutto équipé d’une transmission à pignon fixe 37 X 17.Pascal-IPA

En fin de matinée, les chanceux cyclistes d’Orange is the new gravel, de retour à La Rustine, ont pu se détendre et se sustenter dans l’ambiance conviviale et chaleureuse de ce bar à vin & bière inventé par Alexandre Di Cristofano et Emmanuel Besson, les créateurs de la Pédalerie. Suite au succès du magasin, les deux associés ont inventé un café-vélo où tout le monde est le bienvenu. Ils ont réussi leur pari. Il faut dire qu’on trouve à la Rustine une carte des vins et des bières soigneusement éditée, avec par exemple les productions de la Brasserie Artisanale du Luberon, sans doute une des toutes meilleures micro-brasseries du Vaucluse. Son IPA bien houblonnée et à faible taux de sucre résiduel est parfumée, sauvage et fière, à l’image de la silhouette de sanglier qui orne ses bouteilles.italiani

Force saucisses grillées, cacahouètes et autres produits gras qui font le bonheur des gravelistes affamés ont largement contribué à l’ambiance post-ride. On a pu voir Thibault Herrenschmidt faire honneur aux grillades, Le couple de cyclistes lombards Dora Uliana et Luigi Annessa, tout spécialement venus de Milan pour l’occasion, disserter des vertus comparées de l’IPA Lagunitas et de celle de la BAL.Héraultais

Moins lointains que les italiens mais tout autant impliqués, les Héraultais venus renforcer le peloton Arles Gravel affichaient eux aussi le sourire radieux de cyclistes contents de leur matinée. José Manuel Valverde ne tarissait pas d’éloge au sujet du flare de son cintre extra-large, Gilles Largeron et sa compagne ont éclairé l’assemblée de leur rayonnant sourire. Deux Isérois complétaient parfaitement cette diversité régionale : Michel Abrial et Pascale Soulard avaient fait le déplacement et profitaient pleinement de l’occasion pour se mêler aux délicieuses conversations qui jaillissaient de toutes parts.la cène

Tandis que Anne de Rosilles discutait cyclisme féminin avec Hélène Bocquet, Fabien A. Simpe et notre confrère Laurent Biger re-déroulaient le scénario du parcours, sans y trouver la moindre faille. Pendant ce temps Adrien Moniquet, venu tout droit de ses Alpilles natales, admirait en aparté le splendide gravel Santa Cruz Stigmata pastel exposé fièrement à l’entrée de la boutique.Adrien-Stigmata

Mais l’heure tournait, il était temps d’aller voter… Hors du gravel, pratique engagée s’il en fut, les élections régionales rappelaient à chacun son devoir citoyen. Rendez-vous fut donc pris pour d’autres évènements, à Orange et ailleurs, pour toujours revendiquer la liberté de circuler, de découvrir de nouveaux paysages, d’aller vers l’autre, avec la curiosité et l’ouverture qui font la générosité et l’humanité de notre pratique cycliste.Théâtre-Antique

ARL->MTP

Après sa collaboration avec Boomerang pour ARL-MRS, Arles Gravel s’associe cette fois-ci à Mi-Fixe Mi-Gravel (Arles) et Original Montpellier Gravel (Montpellier) pour un gran fondo gravel entre Arles et Montpellier.

association

Le principe de cet événement de gare à gare est très simple : C’est tôt le matin que les Montpelliérains prendront le train pour rejoindre les Arlésiens. Puis, c’est ensemble qu’ils rejoindront Montpellier par la Camargue Gardoise, Saint-Gilles, Aigues-Mortes et La Grande Motte. Un parcours d’environ 100 km, plutôt plat, peu technique, roulant et fluide, idéal pour un premier gran fondo gravel, également adapté à la pratique du pignon fixe gravel.
fluide

Mais ne vous y trompez pas, cette sortie reste un 100km de gravel, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde sans un minimum d’entraînement. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une sortie de groupe, chacun roulera à son rythme. Pour parer à toutes les éventualités, les participants sont invités à s’équiper d’un GPS avec la trace du parcours, d’un kit de réparation en cas de crevaison, d’un ravito et d’au moins deux bidons d’eau.
eau

À l’arrivée à Montpellier, les cyclistes se retrouveront dans un bar à bière… Puis les Arlésiens prendront le train à leur tour pour renter chez eux.

Les fichiers gpx seront postés sur les pages Strava des clubs concernés et sur les réseaux sociaux quelques jours avant l’événement. N’oubliez pas non plus que le passage à l’heure d’hiver aura lieu dans la nuit qui précède cette sortie… Ne ratez pas le train !

Arles Montpellier gravel gran fondo

ARL – MRS #3

Un Gran Fondo Gravel proposé par Arles Gravel (Arles) et Boomerang (Marseille) !

Photographies Adrien Zammit / Graphisme Manivelle

Pour cette troisième édition du classico incontournable de la rentrée gravel, Dan de Rosilles et Manivelle proposent une trace de 145 km et 1400 m de D+ qui a été considérablement rafraîchie, puisque cette année disparaissent le champ de galets de la Crau, les éoliennes, la Dynamite et l’aqueduc de Roquefavour, au profit d’un tracé plus nord, qui fera la part belle à la chaîne des Alpilles et ses oliviers vert métal, à la Crau irriguée et son étincelant Canal de Craponne.

Au départ, le traditionnel tour dans Arles a été redessiné et fera découvrir l’architecture audacieuse du Musée de l’Arles Antique et le fameux Pont de Langlois, rendu célèbre par Van Gogh. En cours de route, on pourra boire un café sous les platanes à Grans mais il faudra tout de même prévoir de quoi manger et trois bidons d’eau en vue de la traditionnelle et torride traversée du plateau de Vitrolles.

Ne nous y trompons pas, le parcours sera tout autant exigeant que les années précédentes, d’autant plus que le final empruntera les DFCI les plus élevés du massif de l’Étoile, avant une plongée vertigineuse vers Marseille et les bières au Longchamp.

Ceci dit, le principe de ce gravel trip de gare à gare reste le même : Les marseillais devront être capable de se lever tôt le matin pour ne pas tater le train de 7 heures, les arlésiens devront pédaler assez vite pour attraper au plus tard le dernier train de 20 heures.

Pour les inscriptions, cliquez sur « je participe », sur la page Strava d’Arles Gravel ou sur celle de Boomerang ou sur les deux si vous préférez ; le fichier gpx du parcours est en ligne ici : https://www.openrunner.com/r/12113870

Lignes de désir : gravel urbain

LDD-logo-&-villes

Les voies de circulation sont conçues par les urbanistes pour répondre au mieux aux besoins des habitants et favoriser fluidité et efficacité. Mais quelquefois, ce qui a été prévu n’est pas respecté par les usagers, qui outrepassent spontanément les plans initiaux. Raccourcis à travers les pelouses, haies ou clôtures trouées à hauteur d’homme, barrières contournées ou forcées, fossés enjambés par des ponts de fortune, tous ces stigmates sont nommés par les spécialistes « lignes de désir ».

Le vélo de gravel, polyvalent, agile et rapide, est parfaitement adapté pour parcourir ces chemins de traverse. Passages étroits où, enfant, on allait promener le chien, fumer sa première cigarette ou donner son premier baiser, jardins, parcs, zones inondables ou industrielles, raccourcis secrets, endroits délaissés, sont autant de lieux à explorer pour redécouvrir la ville comme on ne l’a jamais vue.

Arles Gravel a commandé des parcours de 40 à 60 km à des traceurs expérimentés, fins connaisseurs de leurs cités respectives. Ces « lignes de désir » offriront l’opportunité de questionner sa propre perception de la ville et de se positionner, le temps d’une sortie en vélo, comme observateur privilégié de l’évolution du paysage, de l’usage et du partage de l’espace public, de la vitalité et de la créativité sans cesse renouvelée des habitants des espaces urbains et péri-urbains.

AVIGNON, dimanche 15 décembre 2019, 9h00
Inscriptions, renseignements :
https://www.strava.com/clubs/153235/group_events/606811?new=true

MONTPELLIER, dimanche 19 janvier 2020, 9h00
Inscriptions, renseignements :
https://www.strava.com/clubs/153235/group_events/614902?new=true

NÎMES, dimanche 23 février 2020, 9h00
Inscriptions, renseignements :
https://www.strava.com/clubs/153235/group_events/652404?new=true

ARLES, dimanche 15 mars 2020, 9h00
Inscriptions, renseignements :
https://www.strava.com/clubs/153235/group_events/660799

Le Grand Panorama 2019

Le Grand Panorama est l’événement qui clot la saison d’Arles Gravel. Le principe en est à la fois un peu fou et très simple : il permet d’effectuer, dans la même journée, un ou plusieurs circuits combinables, de 60 à 360 km !
En imaginant ce Grand Panorama, nous nous sommes fixés deux objectifs : Faciliter la découverte des trois paysages représentatifs du Pays d’Arles (les Alpilles, la Crau et la Camargue) par les chemins et les sentiers les plus roulants et les plus beaux, et permettre à chaque cycliste (ou chaque groupe de cyclistes) de composer une journée de gravel à sa mesure et à son rythme. C’est pour cela que, si le point de rendez-vous du matin est fixe, chacun sera libre (et ce, jusqu’au dernier moment !) de décider de son programme de la journée, et avec qui il souhaite rouler. Le soir venu, tous les participants pourront se retrouver à la terrasse d’une brasserie de la ville pour boire un coup et se raconter leurs aventures.

LES PARCOURS

• Crau (court) 60 km
• Crau (long) 90 km
• Alpilles 100 km
• Camargue 120 km
• Circum 200 km

Les cinq parcours proposés sont combinables entre eux, dans n’importe quel ordre, puisque ce sont des circuits qui démarrent et finissent tous au même endroit, à savoir la Place de la République à Arles. Le premier départ sera donné à 6h00 du matin le dimanche 26 mai 2019. Ensuite, qu’on choisisse de réaliser un, deux ou trois circuits, on pourra parcourir, sur des surfaces mixtes, les trois paysages emblématiques et fascinants qui ceignent le Pays d’Arles : Le plateau de la Crau, la chaîne des Alpilles, les marais de Camargue. Qu’on soit en solo ou en groupe, cyclisme, paysages et gravelaventure sont garantis !

Vous ne savez pas quel(s) parcours choisir ? Vous ne savez pas ce qui vous attends ? Pour vous faire saliver avant la mise en ligne des itinéraires, quelques précisions sur les paysages que vous pourrez découvrir :

Pano-Crau1) La Crau

Les deux parcours Crau sont identiques à ceux proposés en 2018

Sans doute le moins connu des trois paysages emblématiques du pays d’Arles, la Crau est un immense plateau sédimentaire, recouvert de galets, et classé parmi les rares steppes d’Europe. Pour partie irrigué (il fournit alors un foin à la réputation mondiale), pour partie aride, il est la terre d’élection du mouton mérinos, bien connu des cyclistes pour sa laine aux propriétés idéales pour les vêtements de vélo. Le circuit court contournera les marais du Petit Clar par un singletrack sublime, puis longera le bord du plateau avec son point de vue unique sur Arles, la Fondation Luma, l’Abbaye de Montmajour, la plaine de Tarascon et les Alpilles. On traversera les prairies de foin de Crau en longeant les canaux d’irrigation où scintille l’eau fraîche et claire de la Durance. On frôlera les immenses plateformes logistiques routières, on passera sous les gigantesques éoliennes qui surplombent ce paysage surréaliste, battu par les vents. On découvrira quelques constructions remarquables, comme le château d’eau de Ballarin et le Pont Van Gogh, la fin du parcours longera la Via Rhôna et le Musée de l’Arles Antique.
La version longue du circuit proposera bien sûr les mêmes curiosités, mais une difficulté majeure viendra s’y ajouter : en traversant le centre-Crau, on se confrontera aux chemins les plus durs de ce Grand Panorama, où les galets proéminents et disjoints n’ont rien à envier aux secteurs pavés les plus torturés du Paris Roubaix, comme l’indiquent les noms des segments Strava de cette zone : L’enfer du Sud, le Carrefour sans arbres… Là, loin de toute assistance possible, au milieu des coussouls (les herbes sèches qui poussent dans cette zone aride), sans le moindre ravitaillement, sous un soleil de plomb, cyclistes et vélos seront mis à rude épreuve. Cette version longue du parcours Crau est clairement réservée aux cyclistes de gravel les plus techniques, les plus solides et les plus expérimentés.

Pano-Alpilles2) Les Alpilles

Nouveau parcours

Pour être plus fluide (il y a beaucoup de kilomètres au programme ce jour de Grand Panorama), le circuit des Alpilles a été retracé pour être plus roulant qu’en 2018. Il permettra, à l’aller, de longer le massif sur son versant sud, de Fontvieille au pied des rochers de la Pène, des Tours de Castillon aux Caisses de Jean Jean, du Destet jusqu’au village d’Aureille, où le Pas de la Figuière permettra de basculer vers le versant nord. Le retour permettra d’explorer les vignobles de Romanin jusqu’à Saint Rémy de Provence, puis un retour vers Arles par les Baux de Provence, puis Maussane. Le retour vers Arles permettra de découvrir la plaine alluviale du Rhône, très rarement parcourue par les cyclistes.
Attention : bien que nous ayons choisi les chemins les plus roulants, nous n’avons pas pu enlever tous les cailloux ! Le gravel dans les Alpilles nécessite une bonne condition physique et un bon niveau de pilotage, car cet univers minéral et ses chemins caillouteux ne se livrent pas facilement. Mais l’effort nécessaire sera récompensé par des paysages à couper le souffle.

Pano-Camargue3) La Camargue

Le parcours Camargue 2019 est un mélange des deux parcours proposés en 2018

Qui ne connais pas la célèbre Camargue ? Et bien personne ne la connait vraiment en fait. Car, sans vélo de gravel, impossible de quitter les parcours balisés : les propriétés privées et les chemins interdits aux voitures limitent l’accès aux principaux trésors de ce paysage qui, sans aucun promontoire, interdit tout point de vue lointain. Les distances, très grandes limitent également les randonnées pédestres ; le vélo tous chemins est donc le moyen le plus adapté pour parcourir ce territoire.
Le parcours débutera par les fameuses « dirt roads » camarguaises aux nids-de-poules piégeux, longera l’Étang du Vacarès sur sa berge ouest par la fameuse Draille de Cacharel jusqu’aux Saintes Maries de la Mer. S’en suivra une énivrante plongée en zone maritime par vingt kilomètres de digues au milieu des flamants roses et des salicornes, avant la remontée vers Arles au départ de l’étrange cité de briques rouges de Salin de Giraud. Sans aucun dénivelé et peu technique, ce parcours peut convenir à des cyclistes de niveau moyen qui en profiteraient pour réaliser leur premier 100 km ; attention cependant au soleil ardent, à la rareté des points d’eau et au vent qui, sur ces paysages plats et sans abris, peut se révéler être une redoutable adversaire.

Pano-Circum4) Circum

Nouveau parcours

Ce « circum » (« autour » en latin) est sans nul doute la star des circuits proposés cette année. Il permet, d’une seule traite de 200 km, de traverser les trois paysages que nous évoquons plus haut : Alpilles, Crau et Camargue (dans cet ordre). Autant la liste des curiosités, villages et paysages traversés serait trop longue à énumérer ici, autant faut-il signaler que nous avons mis tout notre cœur et notre connaissance du terrain pour proposer un parcours fluide, rythmé, varié et splendide. Attention toutefois à ne pas céder aux sirènes de l’enchantement sans respecter un minimum de précautions : 200km de gravel ce n’est pas anodin, et l’immensité des paysages traversés n’offre que très peu de points de ravitaillement et de replis vers Arles. Ce parcours s’adresse donc à des cyclistes de gravel parfaitement équipés, affûtés et expérimentés.

Grand Panorama Arles Gravel 2019

GRAND PANORAMA MODE D’EMPLOI

Pas de balisage (donc GPS obligatoire), pas de ravito (3 bidons d’eau conseillés), pas d’assistance, pas de classement à l’arrivée, pas de trophée, pas de vainqueur, juste du vélo gravel de 60 à 360 km selon votre choix, du gravel et des paysages en veux-tu-en-voilà pour des cyclistes libres comme l’air, légers comme le vent, vifs comme l’éclair. Y’a pas plus simple. Venez donc, nous on sera là, on vous attend pour un départ à 6h00 du matin depuis la Place de la République à Arles. En fin de journée, un rendez-vous sera proposé en terrasse d’une brasserie pour se retrouver après l’effort.

Les inscriptions, c’est ici. L’adresse de la brasserie pour le rendez-vous de fin de journée et les liens pour télécharger les itinéraires (fichiers gpx) seront mis en ligne quelques jours avant l’événement ici aussi.

Sainte Victoire Gravel 2019

Cher Patrick,

Lorsqu’il y a deux ans tu m’as proposé de tracer pour Arles Gravel un parcours autour de « ta » montagne Sainte Victoire, j’ai tout de suite pensé que la proposition était pertinente et que les adhérents du club Arles Gravel aimeraient participer à une telle sortie. Certes, il a fait froid et gris pour cette première édition (« je me suis pelé » comme aurait dit Cézanne), mais nous étions quand même une bonne quinzaine à rouler sur les pistes que Philippe et toi aviez patiemment repérées et choisies.

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Nous nous étions promis que nous y reviendrions, et cette année, sous un soleil radieux et sur un parcours amélioré (« plus suave », as-tu dit), ce furent cinquante cyclistes – un record absolu pour une sortie Arles Gravel – qui répondirent à l’invitation.

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On aura remarqué la qualité des échanges, une ambiance détendue, conviviale et solidaire, la beauté des paysages, le niveau d’engagement athlétique et technique des participants sur un parcours long et pentu, la diversité des marques de vélo de gravel représentées, et, pour couronner le tout, les bières artisanales d’un établissement de centre-ville que tu as su convaincre d’ouvrir un dimanche spécialement pour nous.

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Dans les détails, les observateurs les plus aiguisés auront noté que la proportion des vélos de gravel en comparaison des VTT (c’était 50-50 il y a deux ans), frôlait cette année les 100% ; que des cyclistes étaient venus de loin (Montpellier, Toulon, Montélimar…) pour participer à l’événement ; que des filles ont devancé des garçons, que des plus âgés n’ont pas donné leur reste, que les plus branchés ont côtoyé les plus humbles,  que ceux qui ont crevé ont été attendus par les autres, et qu’au centre de tout ça, la pratique du gravel s’est affirmée, une fois de plus, comme fédératrice, stimulante, originale et pleine d’avenir.

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Tout cela, Patrick, on te le doit, non seulement à l’occasion de cette journée, mais bien au delà, chaque fois qu’avec ta bonne humeur, ton sens de l’écoute et ton grand niveau de cyclisme tu te joins à nous sur les autres sorties Arles Gravel, et bien entendu aussi par l’exemplaire promotion du gravel que tu mènes sur ton blog Bike Café.

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En attendant la prochaine édition de la Sainte Victoire Gravel, je garderai en tête cette sortie lumineuse faite de graviers, de soleil, de sueur et de sourires que nous avons partagé sur les pentes de la montagne : nul doute qu’elle va fortement contribuer à nourrir mon imagination, alimenter ma motivation dans les mois à venir, sur les routes et les chemins, du sud au nord, du printemps à l’hiver, dans tous ces moments de cyclisme qui se nourrissent les uns des autres, se bâtissent en appui, par accumulation, et constituent le curriculum vitæ de mon année cycliste.

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Étang de Berre : Sous le pollen, la plage

Photo d’en tête : Adrien Zammit

Les pins balancent en paquets leur semence. Cette poudre irritante fait tousser certains d’entre nous et s’amasse à quelques mètres du rivage en écharpe d’écume douteuse sur tout le pourtour de l’étang. Bleu absolu qu’il est, cet étang, sans vent, impeccablement lisse, comment ne pas remarquer le moindre détail à sa surface ? L’impétueux sillage d’un hors-bord, l’immobilité d’un bateau de pêche qui pose ses filets, les points blancs très denses des goélands au repos. Les nuages de pollen jaune troublent la vue en direction de la colline, mais pas vers le centre de l’étang, axe d’azur imperturbable, autour duquel nous allons tourner assez pour rejoindre notre point de départ.

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Le tracé avait été conçu trois ans auparavant par Kéké de Sausset, nous avions une première fois parcouru ces pistes et ces routes un jour de mistral violent. Aujourd’hui, c’est presque l’été, du moins la première sortie de la saison en manches courtes. Jusqu’à en attraper un léger coup de soleil sur les avant-bras. La mise en perspective de ces deux éditions montre tout autant ce qui fait la permanence de cet endroit, que ses palettes de couleurs, ses nuances saisonnières, la variation et la variété de sa fréquentation humaine. L’étang est immuable, ce qu’on y ressent est changeant. Lorsque nous reviendrons en faire le tour, la prochaine fois, nul doute que nous trouverons matière à enrichir plus encore l’expérience que nous en avons déjà. Sentiment délicieux de bien le (re)connaître, tout en roulant de surprises en découvertes.

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Les pneumatophores sont les racines aériennes des cyprès chauves. Bernard Dardennes en connait tous les secrets et nous les révèle. Avec sa clé, il a ouvert spécialement pour nous le portail de la Poudrerie Royale de Saint Chamas. Nous y pénétrons en file indienne pour une traversée sylvestre et verdoyante. Ce qui fut pendant des siècles une manufacture dédiée à la fabrication d’explosifs est désormais un lieu de détente, de promenade et de patrimoine assidument fréquenté par les joggers et les promeneurs. Les cyprès chauves sont partisans de n’occuper que la mangrove locale où leurs pneumatophores qui pointent vers le ciel leurs permettent de respirer dans un sol gorgé d’eau. Tout occupés qu’ils sont à leurs pratiques hygrophiles, ils laissent volontiers place plus loin aux frênes, ormes, érables, saules, peupliers, chênes pédonculés, platanes et autres tilleuls, ou à des essences plus exotiques : séquoia, zelkova, ou ginkgo biloba. La tribu de nos vélos gravel, faite de carbone, aluminium, titane ou acier côtoie avec bonheur le peuple des arbres de la Poudrerie.

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Le soleil darde ses rayons sur le Jaï, la longue bande de sable qui coupe l’arrondi méridional de l’étang. Les familles sont regroupées autour des barbecues que le père ravive d’impérieux mouvements d’air. Les adolescentes, un peu à part, isolées des parents, se racontent des choses sérieuses. Les plus petits, accroupis sur la maigre plage, construisent avec ardeur et persévérance d’improbables édifices en forme de colombins. La culture du cabanon est ici très vivace, et ne demande que quelques degrés Celcius au dessus du supportable pour se régénérer. L’hiver, se sont les kitesurfers les rois du Jaï. L’été, place aux familles et aux merguez qui grillent en crépitant. Plus loin, isolé sur un rocher, filiforme silhouette immobile, un migrant africain regarde les avions quitter la piste de l’aéroport international de Marignane.

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Les sangliers ont dû bien mal se conduire. Ils auront sans doute tout retourné et se seront multipliés plus que de raison dans le Palous et la Petite Camargue, pour qu’une battue administrative y soit conduite juste aujourd’hui. Puisque l’accès nous en est interdit, nous emprunterons la route. Je suis dans la roue, à quarante-cinq kilomètres-heure, incapable de prendre le moindre relais à Roch Manfredini qui envoie les watts pour rejoindre un groupe devant. Nous, léopards, laissons aux chasseurs d’orange vêtus le soin de réguler les populations de suidés, pour notre part nous nous consacrerons à dévorer du bitume.

 

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Les vélos sont tous des gravel. Vingt-huit montures alignées sur l’esplanade de Berre, ça en jette quand même. Ça fait plaisir. Ça dit qu’on peut continuer à tracer des parcours suaves dans tous les endroits où on a envie d’aller, qu’on peut continuer à proposer des dimanches comme celui-ci, où l’on se retrouve pour rouler, piloter, découvrir, expérimenter, éprouver, boire. Pour vérifier que sur chaque colline il y a un piste, au bout de chaque impasse un passage secret, dans chaque lotissement un chemin de traverse, derrière chaque usine une route abandonnée. Pour se dire que tous les paysages sont beaux, à condition que l’on sache les parcourir dans le bon sens et savoir regarder. Pour comprendre que rien n’est parfait, que tout est intéressant, et que le monde n’existe que parce que l’homme l’a inventé.

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